samedi 22 juin 2013

Que lit-on l'été de ses 25 ans?


La mi-vingtaine s'est pointée un matin de mai. J'aurais aimé dire qu'elle était arrivée en douce par la porte de derrière, qu'elle portait une lycène bleue en guise de baluchon et qu'elle avait de jolies taches de rousseur, mais non. Elle s'est jetée sur moi à grands coups de points, la salope! Je n'ai rien vu...

- Et après, hein? Que fais-tu du reste de ta vie?

Uppercut!

- Auras-tu le courage de vivre comme tu l'entends?

Straight punch!

- Es-tu libre?

- Pfff... Ouais, libre...

Uppercut!

- Libre?

Le dernier point m'a mise K.O. et j'ai dormi pendant des mois.



Par hasard, je suis tombée sur Les Forêts de Sibérie de Tesson. J'avais oublié que lire, c'est vivre.



Alors que lit-on l'été de ses 25 ans?

J'ai de la difficulté à assumer ma féminité. Non, je ne cadre pas avec ce que je vois à la télévision. Non, je ne suis pas un canon de beauté. Oui, je veux des enfants — la vie saura-t-elle un jour me faire ce cadeau?- et oui, j'aurais aimé avoir le choix d'être une femme au foyer, je l'avoue. Mais qu'est-ce que ça signifie être une femme, aujourd'hui, en 2013? Suis-je féminine? Féministe? Le fait de porter de jolies robes et des talons aiguilles suffit-il à faire de moi une femme? Je m'offre Les plus belles lettres de femmes, Elles ont fait l'Amérique et Reflets dans l'oeil d'un homme dans l'espoir d'y trouver une réponse. J'y ajoute Le Potentiel érotique de ma femme de Foenkinos. La Délicatesse m'a énormément consolée de la mort précipitée de mon père. Ce livre saura-t-il me réconcilier avec ma sensualité?

Kafka, Lettre au père, parce que tu me manques, Papa.

Demain sera sans rêves. Chaque fois que je lis DesRochers, il me parle de moi. Idem pour Bestiaire de Dupont. La fiancée américaine m'a habitée, transportée, transformée. Retrouverai-je la magie du génie?

Les vaches de Staline de Oksanen et L'idiot de Dostoievski. Depuis que j'ai lu Les Forêts de Sibérie, je veux tout savoir sur la Russie. Mes élèves russes/slaves ont toujours été mes préférés (eh oui, je l'avoue aussi, j'ai des chouchous!) et Tangente vers l'ouest m'a beaucoup plu. En plus, Purges a été une révélation pour moi l'année dernière et c'est avec grand plaisir que je renouvèle l'expérience Oksanen.

J'aime d'un véritable amour le continent africain. Je n'ai pas une once d'africanité en moi, mais je sens des affiliations avec cette culture. Symptôme de colonisés? Journal d'un écrivain en pyjama de Laferrière (évidemment, je parle d'africanité et je cite un Haïtien. Typique!) et Les désorientés de Maalouf. Son entrevue avec Marie-Louise Arsenault a piqué ma curiosité.

La traversée de la ville de Tremblay; je viens de terminer La traversée du continent et, étonnamment, j'ai adoré!

Document 1 de Blais et Apocalypse bébé de Despentes, pour la découverte.

Mankell, encore et toujours!


1 commentaire:

  1. Tout un programme! Un mois s'est écoulé depuis ce billet; où en êtes-vous dans vos lectures?

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